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La Vienne d'Hitler

28,63 €

    Les années d’apprentissage d'un dictateur

    Brigitte Hamann

    Traduit de l’allemand par Jean-Marie Argelès


    L’historienne Brigitte Hamann brosse le tableau de l’existence minable d’Hitler, un marginal déboussolé par la grande ville, vivant de petits boulots : tantôt porteur dans les gares, tantôt balayant la neige dans les rues de Vienne, chômeur enfin, dormant sur des bancs publics, avant de trouver refuge dans un foyer d’accueil où il vivote pendant quatre ans. Sa période viennoise est faite d’échecs successifs, sa vie est celle d’un raté. Il échoue à l’examen d’entrée à l’Académie des beaux-arts, se fait renvoyer de ses emplois de fortune pour « insuffisance physique ». Et si rien, en 1913, ne laisse présager son destin, il quitte la capitale de l’empire austro-hongrois qu’il déteste, avec les éléments épars de sa future Weltanschauung. C’est ce que montre Brigitte Hamann, confirmant ce que le dictateur a écrit dans Mein Kampf: « J’y reçus les fondements de ma conception générale de la vie et, en particulier, une méthode d’analyse politique; je les ai plus tard complétés sous quelques rapports, mais je ne les ai jamais abandonnés. » Mais Brigitte Hamann ne se contente pas d’identifier les sources viennoises du Führer; elle écrit aussi l’histoire culturelle et sociale de Vienne durant les années qui ont précédé la Première Guerre mondiale, vue par les yeux d’un jeune travailleur occasionnel, vivant seul et originaire de la province. «La Vienne d’Hitler» n’est pas celle de la modernité intellectuelle et artistique des Zweig, Kokoschka, Freud ou Schiele. C’est celle des «petites gens», pleins d’incompréhension face à la modernité, des immigrants, des laissés-pour-compte, proies faciles pour d’obscures théories, en particulier celles qui leur donnaient le sentiment d’être malgré tout «quelque chose». À Vienne, Hitler trouvera également ses modèles politiques: Georg Schönerer, le chef des pangermanistes, antisémite, ou Franz Stein, leader du mouvement pangermaniste ouvrier – Hitler retiendra qu’il faut disputer l’électorat ouvrier aux sociaux-démocrates; Karl Lueger, maire de Vienne de 1897 à 1910, un chrétien-social attaché à l’Autriche-Hongrie, qu’Hitler juge réactionnaire, mais qui le fascine par sa capacité à manier les auditoires de masse. Le jeune Hitler était-il antisémite? Il le serait devenu à Vienne, si l’on en croit Mein Kampf. Pour Brigitte Hamann, ce n’est donc pas la période durant laquelle Hitler vécut à Linz et à Vienne qui permet de répondre à la question de savoir quand l’antisémitisme est devenu, pour lui, le problème clef, le pivot de son action. Cette évolution se fera postérieurement, probablement au moment où il se résolut à faire une carrière politique.

    512 p.

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