évolutionnaire et antijuive de groupe
Kevin B. MacDonald
Cette étude entend montrer pourquoi et en quoi le national-socialisme au pouvoir a marqué une rupture avec les tendances occidentales à l’universalisme et à l’individualisme modéré. Le national-socialisme a adopté une stratégie évolutionnaire de groupe en prêchant l’altruisme au sein de l’endogroupe (les autochtones) et l’hostilité envers l’exogroupe (les allogènes). Cette stratégie s’est plus spécialement incarnée dans la Volksgemeinschaft, concrétisation de l’idéal de « hiérarchie harmonieuse » qui avait irrigué toute la tradition intellectuelle völkisch. Durant la période qui suivit l’émancipation, ce fut le nationalisme juif qui suscita, en réaction, l’antisémitisme, et non l’inverse. Le nationalisme juif, avec ses expressions littéraires et idéologiques, était présent bien avant les pogroms des années 1880 en Europe orientale. La démonstration est d’autant plus convaincante que MacDonald s’appuie sur des historiens juifs faisant autorité et cite de nombreux exemples d’ostentatoire nationalisme ethnocentré chez des auteurs comme Disraeli, Heine, Moses Hess, Asher Ginsberg, Arthur Ruppin, etc.
En conclusion, le judaïsme et le national-socialisme apparaissent comme deux stratégies de groupe parfaitement symétriques, l’un étant le miroir inversé de l’autre.
112 p.